vendredi 3 août 2007

Abandonner au Val-de-Ruz les communes politiques

Abandonner au Val-de-Ruz les communes politiques au profit d'un contrat-région: les communes de Savagnier, de Fenin-Villars-Saules, de Valangin et de Montmollin fusionnent avec Neuchâtel. Toutes les autres communes du Val-de-Ruz sont rattachées à La Chaux-de-Fonds.
Le contrat-région du Val-de-Ruz définit les conditions des fusions précitées et les plans de développement des communes touchées pour les vingt-cinq prochaines années. Il lie toutes les communes du Val-de-Ruz, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel et le Canton. Après vingt-cinq ans il devient caduque.
Motif: même avec 15'000 ou 20'000 âmes, le Val-de-Ruz n'aura jamais plus d'identité propre, il est condamné à n'être plus qu'une banlieue de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds. Cette situation entre deux villes est spécifique et rend critique le maintien de toute commune de petite taille. La situation du Val-de-Ruz est à cet égard très différente de celle du Val-de-Travers.
Même associée au Locle, La Chaux-de-Fonds est confrontée à des coûts de services publiques trop élevés à cause de tailles généralement subcritiques. L'intégration des services du Val-de-Ruz est la bonne formule pour réaliser des économies de fonctionnement dont la nécessité n'est aujourd'hui plus contestée. Neuchâtel peut réaliser le même exercice avec les communes du littoral neuchâtelois.Constituer un RUN formé de deux villes contiguës, mais qui restent politiquement distinctes; parce-qu'elles représentent deux sociétés, deux cultures et deux terroirs complètement différenciés, est, vu de Berne, une réalité beaucoup plus compréhensible qu'avec un Val-de-Ruz situé entre-deux, les séparant géographiquement et politiquement.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo!
Enfin une vision politique à l'échelle du monde dans lequel nous vivons.
Quand j'étais enfant, habitant les Geneveys-sur-Coffrane, les écoliers fréquentant l'école secondaire pouvaient aller soit à NE, soit à la Chxdefds. La commune payait les abo de train. Mais impossible d'aller à Cernier... la commune n'avait pas participé à la construction de la Fontenelle et il aurait fallu payer un écolage!
35 ans après, ça parait ridicule. Comme les micro-communes paraitront ridicules dans 30 ans.
Sans parler des aberrations actuelles dans la répartition des effectifs scolaires: pléthore à Cernier, mais classe de 15 aux Hauts-Geneveys. On peut rien faire, c'est comme ça.
Jusqu'à quand?

Anonyme a dit…

Encore un exemple de la catégorie "poids plume" dans laquelle se bat le Val-de-Ruz... Il y a quelques temps, La Poste suisse, dans son projet Ymago, imaginait partager la Suisse en régions gérées par un chef de secteur s'occupant du volet économique et promotionnel et d'une autre personne s'occupant elle de faire tourner la machine au niveau de l'exploitation proprement dite.
Le découpage du canton de Neuchâtel s'est fait plus ou moins géographiquement selon les 6 districts.Les postes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Marin-Centre, Colombier, Fleurier et Cernier était choisies pour devenir des offices régionaux regroupant les autres offices encore existants sur le territoire défini.
Les mises en postulation ont été lancées au printemps de cette année et les chefs de secteur choisis au début de l'été, les chefs d'exploitation tout dernièrement.
Cernier avait donc gagné le rang d'office régional et attendait la nomination de ses chefs pour amorcer, début septembre 2007 déjà, le virage souhaité par La Poste suisse.
Entretemps, la personne désignée comme chef de secteur choisissait elle de rejoindre un poste de direction à l'hôpital de la Providence à Neuchâtel privant ainsi La Poste de son expérience.
Sans autres états d'âme ni consultations, La Poste suisse décidait alors de rattacher le Val-de-Ruz à...l'office régional de... Saint-Imier !!
La presse n'a pas encore fait écho de cette décision... tombée comme par hasard au beau milieu des vacances scolaires et politiques !!
Forte d'une histoire monopolistique ancestrale, La Poste suisse montre ainsi en quelle haute estime elle tient notre région !! Quantité négligeable, petit Val-de-Ruz, tu es trop petit et trop peu publiquement soucieux de ton avenir
pour mériter que le Géant jaune te demande ton avis !!
Voilà... c'est un exemple parmi tant d'autres qui montre combien nous devons savoir et suivre ce qui se décide,
entrer en négociation, réclamer et clamer pour que le Val-de Ruz reste un endroit où la population s'accorde un droit de regard sur son avenir. Val-de Ruz réveille-toi bon sang !!

Catherine Schwab, Les Hauts-Geneveys

Anonyme a dit…

Bonjour,

Bravo de lancer le débat sur l'avenir du Val-de-Ruz. En tant que Chaux-de-Fonnier (Conseiller général comme vous), je me demande dans quelle mesure un rapprochement "fort" (fusionnel diront certains) entre le haut et le Val-de-Ruz a un sens.

Je suis d'accord avec vous, la question de la légitimité des instances supra-qqch comme les contrats régions (et à une autre échelle les conférences intercantonales ou les instances internationales) ou dans une moindre mesure le RUN lui-même soit être posée. C'est une des raisons pour laquelle la fusion des communes est sans doute la meilleure option dans le système démocratique pratiqué en Suisse. La fusion permet au peuple de garder le contrôle du processus (et ceci même s'il semble imposé "d'en haut" à l'image du Val-de-Travers).

Ne serait-il pas intéressant d'imaginer une fusion des communes du Val-de-Ruz ? - 15'000 personnes, à l'échelle de la Suisse, ce n'est pas une petite commune, ce serait la troisième du canton et un monstre en termes de surface - et d'ensuite imaginez des collaborations avec les communes de Neuchâtel et de la Chaux-de-Fonds et surtout avec le canton (la Tchaux est pionnière dans le domaine) sur cette base-là ?

Le projet de région Val-de-Ruz défini dans le cadre du RUN pose à mon avis les bonnes questions (je n'ai jamais aimé leur formulation, mais c'est un détail) : une vision durable doit intégrer les questions liées à l'aménagement du territoire avant tout. Quel développement dans quelle zone ? L'am. terr. est une prérogative communale en Suisse et ceci empêche clairement une vision cohérente, c'est un deuxième aspect qui me fait pencher pour la fusion des communes.

Finalement, c'est peut-être une utopie, mais le développement du Val-de-Ruz (quel que soit la direction qu'il prend) passe, comme celui du Haut, par la construction du TransRUN avec halte à Cernier, c'est ma conviction profonde.

Meilleures salutations
Fabien Fivaz

Anonyme a dit…

Abandonner les communes politiques au Val-de-Ruz !
D’emblée, je me permets de dire que le Val-de-Ruz existe bel et bien. Mais, hélas… en pièces détachées sur le plan des institutions ; 16 communes pour 15'000 habitants !
Ces communes sont envoie d’être réunies par un contrat-région avec le canton défini par des projets initiés dans des groupes de travail par des personnes dévouées, le plus souvent engagées en politique communale. L’exercice serait beaucoup plus facile et plus démocratique, si La Commune du Val-de-Ruz forte de 15'000 habitants et d’un territoire de 12.802 ha, devenait le partenaire de l’Etat et pouvait prendre des engagements avec, par exemple : les communes de La Chaux-de-Fonds ou de Neuchâtel.
Il me paraît illusoire de partager le Val-de-Ruz en deux pour d’une part renforcer Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds mais un Val-de-Ruz uni peut renforcer le canton de Neuchâtel à l’intérieur comme à l’extérieur. Il faut convaincre la population « vaudruzienne » que les 16 communes ce n’est plus une solution d’avenir